Le débat inédit de Grenoble.

Publié le par désirs d'Avenir ouest 06

Ségolène Royal et Dominique de Villepin.
 

 

 

Ségolène Royal et Dominique de Villepin n'avaient jamais eu l'occasion débattre publiquement, de confronter leurs points de vue. Même si les 2 leaders politiques ont fait ensemble leurs études à l'ENA, promotion Voltaire, sortie en 1980.
Le face à face a donc eu lieu ce vendredi devant un public très nombreux, plus de 1000 personnes, en ouverture des Etats généraux du renouveau organisés à Grenoble par Libération en partenariat avec Marianne et la Fondation Jean Jaurès.
La République était l'objet du débat. L'occasion de poser les convergences, notamment sur la question démocratique et les institutions, comme les divergences.


Dominique de Villepin, qui se veut l'héritier du Gaullisme social, a cherché à s'installer dans l'altitude du ni-gauche, ni-droite en proposant des réformes institutionnelles pour sortir la France de l'immobilisme dans lequel il la voit. Et de décliner un exécutif resserré avec "une dizaine de grands portefeuilles ministériels", la création de "huit, dix grandes régions" au lieu des vingt-deux existantes, et un élargissement du suffrage universel pour les présidents de région.
Sur cet aspect institutionnel, Ségolène Royal a quant à elle insisté sur l'application du non-cumul des mandats, rappelant qu'elle avait choisi de quitter l'Assemblée Nationale pour se consacrer entièrement à la Présidence de sa région.

Mais au-delà pour Ségolène Royal, la République "doit tenir sur deux jambes : la jambe démocratique et la jambe sociale."
Ségolène Royal a ainsi rappelé que la République, sociale, était avant tout un combat.
"La République est un combat pour remettre le peuple au coeur de la décision politique", a-t-elle déclaré, en prônant "une certaine radicalité".

 

 


L'échange poli, voire amical s'est fait plus vif lorsque Ségolène Royal a présenté sa proposition d'interdiction des licenciements boursiers, proposition qui s'appuye sur la récente décision de justice en faveur des ouvriers de LU-Danone. Dominique de Villepin fustigeant une proposition qui pourrait être contourné ou qui ferait fuir les entreprises. L'excuse classique du laissez-faire.

Dominique de Villepin était d'ailleurs dans la matinée en visite d'entreprises, sur le campus regroupant chercheurs et entreprises travaillant dans le domaine des nano et microtechnologies quand Ségolène Royal rendait visite aux habitants du quartier populaire de la Villeneuve, quartier victime de violences l'été dernier.

Echarpe rouge autour du cou, Ségolène Royal a elle clairement choisi son camp, celui d'une gauche ferme, tournée vers les milieux populaires, abandonnés, ces héros du quotidien qui désespèrent de la politique et seront la clé de l'élection présidentielle de 2012.

 

 

 

 Source : Le Post - RichardTrois

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